Yannick Legrand

Samedi dernier, je me suis rendu à Reims pour y suivre un cours d'oenologie. Nous nous sommes penchés sur les odeurs du vin, un sens parfois ignoré et pourtant indissociable du plaisir qu'on trouve dans le vin. Il est tout d'abord bon de rappeler que quand on évoque les odeurs d'un vin, on fait en fait appel à des odeurs connues. En effet, les noms réels sont assez hermétiques et peu connu : il est de ce fait plus facile de percevoir une odeur de clou de girofle que d'eugénol dans son verre ! Je ne vais pas vous faire une liste complète, mais voici les familles d'odeurs que j'ai pu discerner pendant ce cours. Les odeurs fruitées rassemblent des arômes de fruits frais ou secs. La groseille, par exemple, est typique du gamay, mais on détecte aussi du litchi dans le gewurztraminer. La banane est caractéristique des vins primeurs, etc. Les odeurs épicées comme le thym se retrouvent généralement dans certains vins méditerranéens. Une odeur de cannelle se retrouve dans les moelleux de Loire, et le poivre dans les côtes-du-rhône... Les odeurs de viennoiserie comme la mie de pain proviennent quant à elles des levures. Néanmoins, toutes ces considérations chimiques occultent le plus important : le côté agréable de la chose. Démêler le parfum d'un vin reste une expérience très plaisante, qui ressemble fort à une enquête policière sensorielle. Et c'est en même temps quelque chose d'assez personnel. Il ne sert à rien par exemple de se sentir nul parce qu'on ne sent pas le chèvrefeuille que d'autres distinguent dans un vin. Car, en fin de compte, c'est avant tout une affaire de plaisir, et chacun peut percevoir des odeurs très différentes à l'intérieur d'un même verre ! Si le sujet vous intéresse et que vous souhaitez creuser la question, je vous invite à essayer les cours d'oenologie. On y découvre beaucoup de choses, et dans une ambiance détendue. Voici le site de mon cours, si ça vous tente. Retrouvez plus de renseignements sur l'organisateur de ce de cours d'oenologie à Reims.